Publication du décret d’application (loi « climat et résilience ») définissant la notion de « protection forte » et les modalités de sa mise en œuvre – Article L. 110-4 du code de l’environnement
A été publié au JORF du 13 avril 2022, le décret n° 2022-527 du 12 avril 2022 pris en application de l’article L. 110-4 du code de l’environnement et définissant la notion de protection forte ainsi que les modalités de la mise en œuvre de cette protection forte. Il est entré en vigueur le 14 avril 2022.
Le décret fait suite à une consultation publique (cf. notre veille) et définit, en application de l’article L. 110-4 du code de l’environnement, la notion de protection forte et les modalités de sa mise en œuvre.
Ainsi, l’article 1er du décret dispose que :
Est reconnue comme zone de protection forte une zone géographique dans laquelle les pressions engendrées par les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des enjeux écologiques sont absentes, évitées, supprimées ou fortement limitées, et ce de manière pérenne, grâce à la mise en œuvre d’une protection foncière ou d’une réglementation adaptée, associée à un contrôle effectif des activités concernées.
Les dispositions du décret prévoient une liste d’espaces terrestres et maritimes reconnus comme zones de protection forte (cœurs de parcs nationaux, réserves biologiques, etc.) ainsi que la possibilité de reconnaître une zone de protection forte sur la base d’une analyse au cas par cas fondée sur les critères suivants :
« Les analyses au cas par cas prévues au II de l’article 2 et au III de l’article 3 permettent de s’assurer que les espaces concernés répondent aux trois critères suivants :
1. Soit ne font pas l’objet d’activités humaines pouvant engendrer des pressions sur les enjeux écologiques notamment de conservation d’espèces ou d’habitats naturels, soit disposent de mesures de gestion ou d’une réglementation spécifique des activités ou encore d’une protection foncière visant à éviter, diminuer significativement ou à supprimer, de manière pérenne, les principales pressions sur les enjeux écologiques justifiant la protection forte, sur une zone ayant une cohérence écologique par rapport à ces enjeux ;
2. Disposent d’objectifs de protection, en priorité à travers un document de gestion ;
3. Bénéficient d’un dispositif opérationnel de contrôle des règlementations ou des mesures de gestion.
L’analyse évalue le caractère pérenne de ces critères et les pressions à venir qui sont connues, notamment en conséquence des projets ou aménagements prévus.»