Réunion d’un lot à usage d’habitation avec un local affecté à un autre usage – Autorisation de changement d’usage pour ce lot (non)
Par une décision du 13 juin 2024, la Cour de cassation, après avoir rappelé que dans certaines communes, le changement d’usage des locaux destinés à l’habitation est soumis à autorisation préalable et que le fait de louer un local meublé destiné à l’habitation de manière répétée pour de courtes durées à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile constitue un changement d’usage, a jugé qu’un local affecté à un usage d’habitation au 1er janvier 1970 ne perd pas cet usage lorsqu’il est ultérieurement réuni avec un autre local, quel que soit l’usage de ce dernier :
Pour rejeter les demandes de la Ville de Paris, l’arrêt retient que l’usage d’habitation à la date de référence du 1er janvier 1970 est établi pour le lot n° 7, mais non pour le lot n° 2, de sorte que le local issu de la réunion de ces deux lots ne peut être considéré comme étant affecté dans son entier à l’usage d’habitation au 1er janvier 1970.
En statuant ainsi, alors qu’il résultait de ses constatations que le local était, pour partie, composé d’un local affecté à l’usage d’habitation à la date de référence, de sorte que sa location pour de courtes durées constituait un changement d’usage et était soumise à autorisation pour le lot concerné, la cour d’appel a violé les textes susvisés. »
Cass, 3e civ., 13 juin 2024, n° 23-11.053, Bull.